Le début de ce chapitre, Cadin décide de retracer les pas
du CRS et de Roger Thiraud avant de rencontrer Mme. Thiraud à son appartement. Le
fait que « trois serrures jouèrent successivement » avant d’ouvrir la porte
nous donne le premier indice sur la vie solitaire de Mme. Thiraud. Cette « vie
de recluse volontaire » a réduit Mme. Thiraud à l’ombre d’elle-même. La veuve
de Roger Thiraud n’a que quarante-cinq ans, mais ressemble plus à une vieille
femme. Mme. Thiraud est aussi hésitante de se plonger
dans le passe. Elle déclare que « mon mari est mort, mon fils est mort ». Donc, elle ne
vit pas dans la réalité. Elle existe simplement.
Cadin se rend compte l’étendue de sa souffrance. L’inspecteur profite du
moment présent par l’ouverture de la fenêtre, en laissant entrer la lumière. Cadin
encourage Muriel Thiraud d’affronter ses peurs et donc, « elle se décida, d’un
coup, a regarder la rue » Notre Dame de Bonne Nouvelle. On apprend plus sur la nature de Cadin. Il inspire confiance
à Mme. Thiraud pour qu’elle puisse confronter le passé.
Rue Notre Dame de Bonne Nouvelle |
« L’épreuve l’avait changée,
elle paraissait plus forte, plus jeune, comme revenue à son âge véritable »
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Rue Notre Dame de Bonne Nouvelle |
Puis, Muriel tente de rappeler tout ce qu’elle a témoigne la nuit du meurtre de son mari. Elle se souvient le moment qu’un CRS a tué Roger. Finalement, pour montrer sa bonne volonté, Cadin décèle que Roger Thiraud avait un gout pour le cinéma fantastique. Ce fait dissipe l’hypothèse de Mme. Thiraud que son mari avait une liaison pendant sa grossesse. La veuve fournit à Cadin une nouvelle piste, la monographie de Roger Thiraud sur « sa ville natale, Drancy ». Curieusement, Bernard avait souhaite de compléter cette monographie.
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Drancy |